En questionnant différentes méthodes de représentation de l’espace nous souhaitons comprendre ce qui est mis en jeu (contours, limites, intériorité, textures) pour révéler les multiples qualités d’un espace, qu’il soit un lieu habité ou un espace traversé. Comment ces représentations parviennent-elles à exposer en deux dimensions la dimension temporelle de l’espace ? En premier lieu, en s’appuyant sur les ouvrages de H. Lefebvre, J.-F. Chevrier, B. Bégout, il s’agit de considérer la notion d’espace dans sa complexité : espace physique, géométrique, perçu, espace de représentation, espace social, vécu, espace mental, conçu. Dans un deuxième temps, l’intérêt se porte sur les possibilités de leur représentation. Cette étude est enrichie par les travaux de W. Kandinsky, F. Deligny et R. Von Laban qui interrogent chacun à leur manière la notion de représentation de l’espace par la forme et par le flux, reliant inévitablement l’espace et le temps. Ensuite, à travers l’étude de deux espaces urbains, sont analysées les qualités de chacune de ses représentations qui pourraient permettre à l’architecte ou l’urbaniste une meilleure compréhension des qualités spatiales. Comment chacune de ces représentations met en valeur différemment la texture de l’espace vécu et en quoi ces potentiels de représentation de l’espace par l’énergie cinétique (des flux et des mouvements) peuvent nourrir la réflexion de l’architecte.