GÉRARD COLLOMB

GÉRARD COLLOMB Sénateur-Maire de Lyon, Président de la Métropole de Lyon

“Il existe une voie qui associe le plaisir de créer à la satisfaction de servir à quelque chose dans notre monde” : les diplômés de l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon reconnaîtront dans ces mots de Denis Valode, le concepteur de la tour Incity, une évocation particulièrement juste de la profession qu’ils ont choisi d’embrasser.

À l’issue d’une formation théorique et pratique de haut niveau, ouverte sur une large variété de champs disciplinaires, le Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon leur permet de confronter leur projet de fin d’études au regard d’un jury de professionnels aguerris.

Les travaux distingués cette année s’intéressent aux différentes échelles de la métropole, explorent les interfaces entre espace public et espace privé, observent l’évolution de nos sociétés pour imaginer de nouveaux modes d’habiter fondés sur le partage. Avant tout attentifs au dialogue des constructions avec leur contexte et leurs usagers, ils témoignent chez leurs auteurs d’une réflexion mature et de cette qualité d’écoute si indispensable lorsque l’on veut intervenir sur un cadre de vie pour l’améliorer.

Être architecte en effet, c’est avoir la conscience aigüe des contraintes du réel, sans pour autant renoncer à le transformer, c’est avoir foi en notre capacité à façonner notre milieu pour le rendre plus hospitalier. C’est traduire dans des constructions audacieuses l’élan vers une société plus harmonieuse, plus solidaire, plus propice à l’activité des hommes et plus respectueuse de leur environnement.

Aujourd’hui, alors que c’est dans les villes que s’élaborent les solutions aux grands défis de notre époque, il est plus que jamais crucial de développer une vision ambitieuse et cohérente de nos territoires. C’est ce travail que nous poursuivrons à Lyon, en nous appuyant comme nous le faisons depuis quinze ans sur le talent des urbanistes et des architectes.

MICHEL LE FAOU

MICHEL LE FAOU Adjoint au Maire de Lyon, délégué à l'aménagement, l'urbanisme, l'habitat et le logement

Nouvelle promotion, nouveaux talents… Le Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon se confirme comme vecteur structurant de notre politique de valorisation d’une certaine qualité architecturale, et d’une ambition dans la production immobilière et le questionnement du mode d’habiter. Les sites étudiés cette année illustrent bien nos défis urbanistiques comme les disparités territoriales au sein d’une métropole, l’intensification de la ville, et la mise en valeur du patrimoine et des caractéristiques des quartiers.

Dans tous leurs projets urbains, la Métropole et la Ville de Lyon s’attachent à ce que chaque citoyen trouve un logement adapté à ses besoins et à son parcours de vie, en prenant en compte ses besoins essentiels. C’est là un enjeu considérable que nous portons, vers une mixité sociale, générationnelle, une mixité des usages et le bien-vivre ensemble au coeur des projets.

J’ai ressenti cette approche dans les travaux menés par les élèves cette année, ce souci de l’adaptabilité des logements, le rapport à l’espace public et aux modes de vie, l’inscription de l’humain dans l’urbain. Ceci est notre quête quotidienne. Car construire, ce n’est pas seulement donner un toit. C’est produire un lieu de résidence, un lieu de travail, un cadre de vie. Habiter dans une métropole, une ville, un quartier, c’est faire le lien avec la culture, l’éducation, l’insertion professionnelle, l’emploi, les loisirs. Habiter signifie, non pas vivre passivement, mais être actif, agir pour inclure son habitation dans un espace, le qualifier, en définir le seuil, l’intérieur et l’extérieur. Et par là-même sa propre relation à la ville et sa propre participation à la construction de cette ville.

C’est ce que l’on peut nommer un projet de ville global qui prend en compte toutes les dimensions de ce citoyen nommé “habitant”. Cette préoccupation qui est la mienne a été pleinement comprise et intégrée par cette génération d’architectes qui, demain, fera la ville.

Je souhaite à chacun des étudiants de l’ENSAL nouvellement diplômé de progresser ainsi sur le chemin de l’humanisation de nos pratiques, où la production architecturale dresse un pont entre développement urbain, développement économique et cadre de vie.

NATHALIE MEZUREUX

NATHALIE MEZUREUX Directrice de l'ENSAL

Exposer l’architecture, exposer les jeunes architectes, diffuser la culture architecturale est une des missions des écoles nationales supérieures d’architecture. Grâce à l’engagement de la Ville de Lyon, nous exposons nos jeunes architectes et l’architecture de leurs diplômes, depuis seize ans, à travers une exposition et une publication. C’est dans un premier temps face à un jury professionnel exigeant composé de maîtres d’ouvrages, d’architectes, de représentants d’institutions professionnelles et d’élus et ensuite face aux nombreux publics dans la ville que s’exposent, dans cet exercice annuel, nos jeunes diplômés.

S’exposer en tant qu’architecte, exposer son angle de vue, est une part constitutive du métier. Avec le Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon, nous leur proposons d’assumer pleinement cette posture. Par cette démarche nous poussons nos jeunes diplômés à se confronter à une réalité professionnelle de très haut niveau. De fortes attentes, des défis techniques, sociaux, économiques, environnementaux et humains, des ambitions, des expériences professionnelles s’incarnent alors le temps d’une soirée dans ces salons de l’Hôtel de Ville de Lyon, où se retrouvent de très nombreux acteurs de l’acte de bâtir. Ce pari osé, renouvelé chaque année, est devenu une démarche d’insertion professionnelle, de mise en exergue des jeunes talents. L’École nationale supérieure d’architecture de Lyon, ses enseignants et ses étudiants, expriment à travers cette publication leur fierté et leurs remerciements à la Ville de Lyon, symbole d’un espace métropolitain dynamique et exemplaire, engagé dans la production d’une architecture et d’un urbanisme contemporains, porteur de sens et garant d’une qualité de vie. L’effervescence qui règne aujourd’hui au sein des établissements d’enseignement supérieur et de recherche au sein de l’Université de Lyon constitue une dynamique au service de l’innovation. Elle représente une occasion historique pour que l’architecture développe une démarche offensive vers l’innovation, pour servir ces enjeux de qualité. C’est pourquoi au sein de l’Université de Lyon, l’INSA de Lyon et l’ENSAL ont décidé d’unir leurs forces pour favoriser l’éclosion d’un écosystème identique à celui qui permet à l’étranger, dans le cadre des universités polytechniques, d’accroître la performance transdisciplinaire entre les sciences de l’ingénierie et celles de l’architecture. Dans ce cadre le projet Insa-Ensa-Lyon pourra représenter un continuum disciplinaire, un continuum urbain, un continuum social. L’enjeu est celui de métiers plus hybridés, de postures professionnelles renouvelées, de capacités d’innovation accrues.

Il existe sans doute peu de missions aussi passionnantes que celle d’accompagner les étudiants, jeunes inventeurs d’un monde soutenable.

Quelle responsabilité que celle de leur donner la liberté de penser, d’agir, de construire ! Quel plaisir que celui de leur remettre le passeport pour le droit de bâtir ! Merci à la Ville de Lyon et à nos partenaires pour leur soutien dans cette mission.

Je souhaite une carrière heureuse et fructueuse à tous les architectes diplômés de l’ENSAL en 2016 et je félicite les heureux lauréats du Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon.

Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon

PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON - édition 2016

Pour la 16e année consécutive, l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon et la Ville de Lyon mettent en œuvre le Prix de la jeune architecture. Ce prix récompense cinq projets de fin d’études des jeunes architectes de l’école.

En 2016, le prix s’est décliné sous quatre aspects :

  • la remise officielle des Prix par Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon et Président de la Métropole de Lyon, dans les salons de l’Hôtel de Ville, le 13 avril 2017,
  • l’exposition des projets sélectionnés à Archipel du 14 avril au 4 juin 2017 sous le commissariat du Collectif Pourquoi Pas ?!,
  • l’édition de tous les projets de fin d’études dans cet ouvrage,
  • leur mise en ligne sur un site internet dédié : http://pfe.lyon.archi.fr


Sélection

À la fin de la licence, les étudiants s’engagent dans un parcours approfondi et se fabriquent ainsi une posture en lien avec une ou des thématiques qui leur tiennent à cœur. Il ne s’agit pas d’acquérir une spécialité mais plutôt de colorer leur parcours. Ainsi le cycle de master est structuré par neuf domaines d’études, adossés à des laboratoires ou équipes de recherche et des partenaires variés (écoles, collectivités, etc.).

La deuxième année de master est composée de cinq domaines d’études :

  • architecture, ambiances et cultures constructives (Olivier Balaÿ et Rémy Mouterde),
  • matérialité et architecture des territoires (Chantal Dugave et William Hayet),
  • architecture, formes, transformations (Philippe Dufieux et François Tran),
  • stratégies et pratiques architecturales avancées (Christophe Boyadjian et Pierre Gras),
  • architecture, villes, périphéries (Joan Casanelles et Ludovic Ghirardi).

La promotion 2015-2016 a présenté 91 projets de fin d’études en juillet 2016. Les étudiants retenus pour la participation au Prix - soit 16 projets de fin d’études - ont obtenu l’une des trois meilleures notes de leurs domaines d’études de master - DEM respectifs. Les jeunes architectes sélectionnés sont venus présenter eux-mêmes leur projet de fin d’études au jury, composé d’architectes, de professionnels de la construction et de l’aménagement du cadre de vie, et de représentants de collectivités et institutions locales. Le jury, présidé par Michel Le Faou, adjoint au Maire de Lyon, délégué à l’aménagement, l’urbanisme, l’habitat et le logement, s’est tenu le 11 janvier 2017.

Catégories

Afin de comparer des projets de fin d’études portant sur la même thématique, cinq prix sont décernés selon les catégories suivantes :

  • architecture et nouvelles urbanités
  • architecture, ambiances et cultures constructives
  • architecture et patrimoine
  • architecture de périphéries


Partenaires

Ce prix bénéficie du soutien de partenaires qui offrent leur collaboration : SPL Lyon Confluence, la SERL et GrandLyon Habitat.

JURY

Jury présidé par Michel Le Faou

pja2016_jury_bf.jpg Membres du jury de gauche à droite : Sébastien Sperto, Bruno Dumetier, Lucie Niney, Joselin Cabaret, Nathalie Mezureux, David Cortier, Frédérique Martinent, Philippe Layec, Michel Le Faou, Martin Revel, Florence Delomier-Rollin, Benoît Bardet à l’Hôtel de Ville de Lyon le 11 janvier 2017.




  • Benoît Bardet

Aménageur urbain et directeur adjoint de Lyon Confluence, Benoît Bardet a travaillé plus de vingt ans dans la communication. Il a auparavant coordonné les politiques d’édition, de communication et de marketing pour le compte de projets en développement (international, éducation, urbanisme, science, culture et développement durable).

  • Claire Bertrand

Diplômée de l’École d’Architecture de Grenoble en 1993, elle intègre en 1995 l’agence AIA Associés à Lyon en tant que cheffe d’agence, et en devient en 2011 l’une des vingt-six associés. Elle a notamment piloté les projets de la Halle Tony Garnier à Lyon en 2000, de la Tour F à Paris en 2012 et de la médiathèque de Bron en 2013. Depuis le concours en 2010, elle est en charge de la reconversion de l’Hôtel-Dieu à Lyon.

  • Josselin Cabaret

Architecte diplômé d’État en 2016, il a intégré l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon après avoir obtenu un BTS en design d’espace à la Martinière Diderot. Une année à l’Université du Québec à Montréal puis une autre en Espagne l’ouvrent sur d’autres pratiques du projet. Lauréat du Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon en 2015, il est repéré par l’agence Ateliers 2/3/4 dans laquelle il exerce actuellement.

  • David Cortier

Avec une formation en sciences politiques, il est responsable des relations institutionnelles à la Société d’équipement et d’aménagement du Rhône et de Lyon, il pilote la branche sûreté urbaine de l’institution, orientée sur l’identification des risques, la définition d’une stratégie de tranquillité, l’ingénierie de projet, l’audit d’une mise en sécurité existante, la réalisation d’études de sûreté et de sécurité publique.

  • Florence Delomier-Rollin

Architecte urbaniste en chef de l’État, elle endosse depuis la fin de l’année 2016 la responsabilité de conseillère pour l’architecture à la Direction régionale des affaires culturelles de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle mobilise et anime à l’échelle régionale le réseau de la profession et de valorisation de la qualité architecturale, urbaine et paysagère. Par ailleurs, elle enrichit de son expertise les projets de mise en valeur des espaces protégés, de création architecturale et d’intervention sur le patrimoine récent.

  • Bruno Dumetier

Il exerce la profession d’architecte sur la région lyonnaise depuis 1981. Depuis 2008 son agence Dumetier Design emploie une vingtaine de collaborateurs, architectes, urbanistes et paysagistes. Par ailleurs architecte-conseil de l’État et membre titulaire de l’Académie d’architecture, une de ses préoccupations majeures réside dans la dimension urbaine de l’architecture.

  • Philippe Layec

Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lille et titulaire d’un DESS administration des entreprises obtenu à l’Institut d’administration des entreprises d’Aix-en-Provence ; il est administrateur de la chambre syndicale lyonnaise de la Fédération des promoteurs immobiliers de France. Il dirige depuis dix ans SPIRIT Immobilier Rhône-Alpes, promoteur-constructeur dont le coeur de métier est le logement et les territoires d’action principaux sont la Métropole Lyonnaise et le sillon alpin.

  • Michel Le Faou

Adjoint au Maire de Lyon, délégué à l’aménagement, l’urbanisme, l’habitat et le logement, il est aussi Vice-Président de la Métropole de Lyon, Président du Conseil d’architecture et d’urbanisme de Rhône Métropole et depuis avril 2014, de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération lyonnaise.

  • Frédérique Martinent

Architecte et urbaniste de l’État, elle exerce depuis 2007 la fonction de directrice de l’aménagement urbain de la Ville de Lyon. Elle a auparavant travaillé au sein de l’Agence d’urbanisme de l’aire métropolitaine lyonnaise ainsi qu’à la Direction régionale de l’équipement Rhône-Alpes.

  • Lucie Niney

Architecte, elle fonde en 2008 avec Thibault Marca l’agence parisienne NeM - Niney et Marca Architectes. En 2014, elle fait partie des jeunes architectes lauréats du concours européen de la jeune création architecturale et paysagiste AJAP. L’architecture conçue au sein de son agence s’appréhende comme la recherche d’un minimalisme formel affranchi de surenchère technique et se réalisant dans un usage direct des matériaux.

  • François Ortis

Architecte DPLG et ingénieur d’application du bâtiment, il est aussi conseiller à l’Ordre régional des architectes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ancien expert à la cour d’appel de Lyon, il a enseigné l’architecture, l’urbanisme et le droit à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon, à l’INSA de Lyon, à l’École nationale des travaux publics de l’État, et à l’Université Lumière Lyon 2.

  • Martin Revel

Directeur régional de la promotion résidentiel à BNP Paribas Immobilier, il est administrateur à la Fédération des promoteurs immobiliers et enseigne l’économie immobilière à l’Institut de la construction et de l’habitat - CNAM.

  • Sébastien Sperto

Architecte DPLG et urbaniste, il a exercé en libéral et géré l’agence d’architecture et d’urbanisme Civita pendant près de quinze ans avant de devenir en 2009 directeur d’études en charge du département du projet urbain à l’Agence d’urbanisme de l’aire métropolitaine lyonnaise.