Olivia Guizonnier

lauréate PJA de la Ville de Lyon

Olivia Guizonnier - LAURÉATE PJA DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE ARCHITECTURES LATÉRALES THÉORISÉES

Mes motivations pour l’architecture

Je me suis longtemps refusée à faire des études d’architecture, ce qui m’a même poussé à endurer une année de classe préparatoire en mathématique et en physique. La raison ? Je ne voulais simplement pas prendre le risque d’être lassée des choses qui me passionnaient déjà depuis des années. J’avais peur que le fait de m’exprimer grâce à mes mains, d’imaginer et de dessiner ce qui me passait par la tête ou ce qui se présentait à moi au quotidien, finisse par m’éloigner de ce moyen d’expression. Mais finalement le travail ne me permettait plus de faire ces choses, alors j’ai tout arrêté et j’ai essayé de faire de ma passion un travail. Aujourd’hui, mon travail me passionne.

Les moments forts des études d’architecture

Il y a eu beaucoup de moments forts au cours de mes études à l’ENSAL, une forte honte lorsqu’il m’a fallu rapper en anglais lors d’un cours en distanciel, une forte déception quand le CROUS proposait des repas composés uniquement de riz, de lentilles et de pois chiches, bien que j’apprécie les féculents. Une forte envie de laisser tomber lorsque l’on pleurait avec une amie sur le sol de mon appartement, en même temps c’était compliqué de se dire qu’aucune de nous n’avait de support de rendu à 20 minutes du rendu. Mais aussi une forte reconnaissance envers les enseignants qui ont pu m’accompagner et enrichir mon expérience, un fort intérêt à développer un projet personnel en master 2 et un fort sentiment que j’ai fait le bon choix en venant étudier à l’ENSAL. Mais j’avoue avoir tout de même ressenti une forte joie quand tout ça s’est fini.

Mon projet de fin d’études et mon mémoire

Mon projet de fin d’études ainsi que mon mémoire m’ont permis de comprendre que ce qui me stimulait avec l’architecture ce n’était pas tant de penser à une solution, puis de mettre en place une méthode pour la concrétiser. J’ai redécouvert la conception en ne me posant plus aucune question sur le résultat. J’avais des envies, des intérêts, des contraintes, que j’explorais au jour le jour. Un problème se posait, et il fallait faire un choix pour y répondre. J’ai progressé en me laissant guider par un environnement, des interactions, des ressentis, et c’est comme cela que j’ai abouti à une proposition architecturale. Pour répondre à ma problématique, il ne s’agissait plus de tout maîtriser, mais d’accueillir les mouvements, les silences, les détours comme autant de possibles qui ont façonné naturellement, en creux, ma réponse.

Et après ?

Mon projet professionnel repose sur ce que j’ai pu apprendre de cette dernière année à l’ENSAL. Je suis actuellement cheffe de projet au sein de l’agence Omma Architecture qui m’a également accompagnée durant mon année de master 2. Je m’épanouis à travers des projets où l’attention est portée aux gestes, aux matières et où la fabrication occupe une place centrale. Travailler dans le secteur des métiers de bouche me permet de porter un regard sensible sur les savoir-faire, les outils et les méthodes propres à chaque forme d’artisanat. Cette expérience m’invite à valoriser l’intelligence des mains, à penser l’espace comme un prolongement de la pratique, et à donner forme à des lieux qui racontent ceux qui y travaillent. C’est comme cela que j’entends exercer ma profession d’architecte.

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