Élise Marcel
LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE PAYSAGES HABITÉS : ARCHITECTURES EN SITUATIOn
Mes motivations pour l'architecture
C'est un peu par hasard que je me suis retrouvée au sein de l'école d'architecture. Pourquoi l'architecture plus qu'une autre discipline ? Je n'ai pas encore trouvé la réponse. Peut-être à cause du musée juif de Daniel Libeskin, peut-être à cause de mon envie de continuer de créer après les études ou encore le fait de remettre le choix d'une orientation à plus tard en prenant des études qui ouvrent sur de nombreuses professions. C'est un choix que j'ai questionné de nombreuses fois, voulant parfois revenir en arrière, mais après ces cinq années au sein de l'ENSA Lyon je pense que c'était une décision sensée.
Les moments forts
Ce qui a été important pour moi dans les études c'est ce qu'on est venu créer à côté. Les expériences architecturales bancales, l'organisation d'événements étudiants, les soirées au café des arts, l'entraide sur les journées et les nuits de travail compliquées. On a bien sûr appris à dessiner des projets d'architecture, mais aussi à les concevoir ensemble.
Mon projet de fin d'études et mon mémoire
Tout au long de cette année, j'ai questionné ma légitimité en tant qu'architecte étrangère à travailler dans un territoire que je ne connaissais pas. Il a été important pour moi de ne pas regarder la situation de projet avec un regard lointain, mais de véritablement rentrer dans le contexte politique, historique et social. J'ai essayé de trouver un juste milieu entre l'appropriation du site et le regard neutre que peut apporter l'intervenant extérieur dans un contexte sensible comme celui de Mostar. Pour cela, j'ai construit mon projet de fin d'études en dialoguant avec les habitants. La démarche de recherche m'a permis de les considérer comme des sachants, des experts de la ville et de mettre en place une méthode de restitution de leurs connaissances, un support théorique pour créer du projet.
Et après ?
Mon avenir professionnel reste encore flou. Mais j'aimerais pouvoir continuer de mener des projets à plusieurs avec des gens qui m'inspirent. Retrouver dans la vie professionnelle ou associative la liberté de création que j'ai pu avoir dans ma vie étudiante. En plus de cela, j'aimerais pouvoir continuer d'avoir une dimension recherche dans ma pratique architecturale, que la production de matière théorique puisse de nouveau m'aider à faire de l'architecture.