DOMAINE D'ÉTUDES DE MASTER

PHAS - Paysages habités : architectures en situation


Direction scientifique

Christophe Boyadjian est architecte. Professeur, il enseigne dans le champ disciplinaire théories et pratiques de la conception architecturale, urbaine et paysagère. Il est chercheur au sein de l’équipe de recherche EVS-LAURe UMR CNRS 5600.

Julie Cattant est architecte, docteur en architecture. Maîtresse de conférences, elle enseigne dans le champ disciplinaire Villes et territoires. Elle est chercheure à EVS-LAURe UMR CNRS 5600 et membre associé du laboratoire GERPHAU.


Domaine d’études de master

Le domaine d’études de master Paysages Habités : architectures en situation-PHAS envisage l’architecture à partir de la diversité des échelles et des situations dans lesquelles elle est impliquée et qu’elle contribue à transformer. Partant de l’interrelation entre l’architecture, le paysage et les territoires, le DEM PHAS entend dépasser les clivages entre les disciplines qui s’y rattachent et questionner les oppositions entre le construit et le vivant, l’édifice et le territoire, la métropole et ses lointains. L’architecture est ainsi abordée au travers de la pluralité et de la transversalité des échelles et des interactions qui la constituent. Envisagée à la fois comme une construction située et comme un processus transcalaire de transformation, l’architecture interroge des situations diverses qui nécessitent à chaque fois de redéfinir les limites du projet (entre proche et lointain) et les missions de l’architecte (entre dessin, problématisation, action et interaction, pilotage ou fabrication).

À l’ère de l’anthropocène, le paysage renvoie les futurs architectes à la nécessité de repenser la relation entre les humains et leurs milieux et à l’urgence de réévaluer notre rapport avec la nature. Il invite à penser ensemble l’esthétique, l’expérience et les figures, tout comme le visible et l’invisible, du sol à l’horizon. Il permet aussi de réinterroger les ressources (matières, savoir-faire, énergies, cultures, économies…), l’écologie, la biodiversité, le vivant (les milieux, lisières et franges), l’espace public (les liens), les communs et les limites de l’intime. Parce qu’il est toujours “habité”, le paysage renvoie à l’altérité et à la capacité des futurs architectes à interagir avec d’autres regards.

Il est également un vecteur pour repenser le rapport au temps des projets en incluant l’incertitude et le non maîtrisé comme paramètres décisifs.

Le territoire interpelle les frontières matérielles et immatérielles de l’architecture. Il permet de s’affranchir des catégorisations et des périmètres clos (la métropole, l’urbain, le rural…) pour explorer des interrelations plus complexes et parfois non cartographiables auxquelles sont soumises les situations de projet. Il invite à problématiser le projet et à engager la responsabilité des futurs architectes dans la transformation des paysages habités.

Studio Paysages habités, architectures en situation, Ici et ailleurs en Europe et au-delà

Alors que l’alternative entre un monde moderne et un monde habitable interroge les générations futures, qu’en est-il du sens de l’urbanité européenne et extraeuropéenne et des conditions du projet architectural et urbain ? Les étudiants, seuls ou en groupe, choisissent un point de départ : une situation (un topos) et une thématique (un sujet). La situation peut être urbaine ou rurale, centrale ou périphérique, fluviale, montagnarde ou littorale, à l’est ou à l’ouest, au nord ou au sud, en France, en Europe ou ailleurs. Proche ou lointaine, cette situation est analysée puis thématisée pour s’articuler au mémoire de recherche. L’impérieuse nécessité de transformation est en lien avec plusieurs enjeux convergents rendant les résolutions complexes et le recours à la discipline architecture (comme science de synthèse) et l’architecte indispensable. Les enjeux majeurs peuvent être liés à l’écologie, la transition climatique, les ressources, les risques géologiques, hydrographiques, les défis sociaux, économiques, politiques…). Ouvert et pluriel (espaces publics, parcs, infrastructures, habitat, réhabilitation, reconversion, équipement), le programme défini par l’étudiant au regard de la situation apporte une résolution spatiale, une architecture de la modification au service de l’intérêt commun. L’entrelacement des échelles et des ressources permet de lier le paysage, l’architecture et le territoire. Le semestre 9 explore “le territoire de l’architecture”. L’objectif est de comprendre les conditions de l’architecture en situation, d’en définir les enjeux théoriques, éthiques et pratiques. Le semestre 10 fabrique “un paysage habité”. Il s’agit de définir de manière critique les limites, les missions et les programmes qui définissent le projet, de la spatialisation à la construction.


Équipe pédagogique

Manuel Appert, Marc Bigarnet, Christophe Boyadjian, Julie Cattant, Nune Chilingarian, Théo Fort-Jacques, Laurent Mayoud, Yan Olivarès


Jury

Manuel Appert, Caroline Barrès, Marc Bigarnet, Christophe Boyadjian, Julie Cattant, Nune Chilingarian, Clara Delmond, Théo Fort-Jacques, Laurent Graber, Élodie Mas, Laurent Mayoud, Yan Olivarès, Charlotte Vergely, Liliane Viala, Chris Younès