Geoffrey Herbaut

Les abattoirs, lieux spécialisés dans la transformation des animaux d’élevage dévolus à l’alimentation humaine étaient, dès le début du 19e siècle, des lieux d’expérimentations techniques et architecturales. Aujourd’hui, quelle trace garder de ce patrimoine industriel ? Comment transformer ces lieux entièrement dévolus à la mise à mort, en un lieu de vie ? Trois sites d’anciens abattoirs publics datant de la fin du 19e et du début 20e siècle sont étudiés : l’abattoir de Calais, transformé en scène nationale Le Channel, l’abattoir de Nancy, reconverti en pôle sportif nautique et pôle culturel tourné vers la création et l’innovation et l’abattoir de Rome, en pôle culturel et universitaire. Il en ressort une diversité d’approches conceptuelles de la prise en compte de la mémoire de ces lieux dans le cadre de leurs reconversions et les différents processus de mutation de ces édifices de nature coupés des regards et de la ville pour en faire des morceaux de ville perméables à leurs environnements.