Maya Vanden Borre

En France, l’emploi d’un matériau comme le pisé présente de nombreux avantages pour réduire les émissions de CO2. Il s’agit d’un matériau local, qui ne nécessite pas de transformation exigeant de l’énergie (parfois fossile) et qui présente la possibilité d’un cycle complet de retour à la terre. Cependant, il s’agit d’un matériau cher, complexe à mettre en œuvre et difficile à assurer. Pour répondre à la question de la préfabrication du pisé, un questionnaire a été développé. Portant sur l’utilisation de la terre crue dans leur pratique architecturale, il a été adressé à une vingtaine d’architectes de l’Ain. Trois entretiens semi-directifs avec deux architectes aindinois et un entrepreneur dans la préfabrication bois-paille ont été menés. Deux grilles d’analyse ont permis de comparer la situation de l’Ain et celle du Vorarlberg, où se situe une usine de pisé préfabriquée. Ces investigations permettent de dresser les avantages et les limites des méthodes de pisé. La solution idéale semble se situer entre ces deux extrêmes : la préfabrication de pans de murs en usine mobile, proche du chantier.