Benoit Margarit

Hiatus végétalisé dans le tissu périurbain du quartier éponyme, le Forte Portuense est un ouvrage défensif de la fin du 19e siècle. Occupé pendant des décennies par les militaires avant d’être abandonné, ce fort a connu peu de transformations et dépéri depuis dans un silence généralisé. Inaccessible au grand public malgré son acquisition par la municipalité, son devenir relève d’une reconversion le reliant au tissu local, à la vi(ll)e. Forte Portuense ambitionne de faire émerger une nouvelle centralité culturelle, afin de limiter la dépendance des habitants à l’hypercentre. Ce tiers lieu culturel, où se côtoient école de musique, bibliothèque et espaces associatifs, est pensé à l’échelle locale, mais offre aussi une occasion de redéfinir les rapports de force entre centre et périphéries. L’intervention se conçoit comme un dialogue entre l’existant réhabilité et l’émergence d’extensions contemporaines, entre la prise en compte d’un contexte dense et le nécessaire traitement paysager de cet espace arboré, afin de mettre en lumière un héritage bâti à transmettre.