Ambroise Berthier

Édifiés à la gloire de l’empereur au IIe siècle après JC, les thermes monumentaux d’Antonin Caracalla visent à s’ancrer au cœur de la cité pour améliorer le quotidien des romains. Pourtant présenté comme l’un des plus majestueux complexe thermal du monde antique, il se voit être totalement pillé et abandonné au Moyen-Âge et sombre alors dans l’oubli. Redécouverts au 19e siècle, ces vastes vestiges romantiques suscitent l’intérêt des archéologues. Restaurées et protégées, les ruines sont de nos jours ouvertes à la visite et s’inscrivent dans le grand parc archéologique de la Via Appia. Pourtant très proche du centre-ville, le site est peu accessible en raison de l’important réseau routier qui l’encercle et le rend quasiment invisible aux yeux des romains et des nombreux touristes. Dès lors, comment rendre à ce site si emblématique sa grandeur et sa monumentalité perdue ? Comment replacer un tel complexe au cœur de la vie urbaine et culturelle des habitants tout en respectant les valeurs patrimoniales de cet ensemble hors du commun ?