Iréna Cicero

Les sédiments charriés par le Rhône ont fait la richesse des gravières, notamment vers Montélimar, sur l’île Pradier. Cette île majoritairement agricole, où les habitations sont rares et peu denses en raison du risque d’inondation, est aussi caractérisée par une abondance de zones humides – des lônes, des marécages, et surtout des étangs qui sont en réalité d’anciennes carrières rebouchées. À l’avenir, la carrière au Nord sera mise hors d’activité d’ici quelques décennies, l’influence de Montélimar devrait impacter l’urbanisation de l’île avec l’arrivée de nouveaux habitants, enfin inondations et sécheresse alterneront. La plus grande partie de la carrière est aménagée afin de recréer une continuité avec les zones humides au Sud par une renaturation sous forme d’étangs communiquant, ainsi que de cheminements entre eux. Plus au nord, niché entre les champs et le chemin du Vieux Rhône, sont implantés des logements pour une trentaine d’habitants. Enfin, bordant les vergers à l’Ouest, un complexe de bains aménagées en piscines écologiques permet la détente, les soins et le repos.