Lyon Confluence

Doubler le centre-ville

Projet urbain majeur, Lyon Confluence prévoit de doubler la superficie de l’hypercentre de la ville de Lyon par le réaménagement d’un territoire de 150 hectares situés entre Rhône et Saône, au sud de la presqu’île de Lyon : La Confluence, une ville nature, intelligente et durable. La première étape (côté Saône), s’est achevée en 2020. C’est aujourd’hui un quartier animé et mixte où habitants, salariés et visiteurs se croisent dans un cadre paysager végétalisé et apaisé. Logements, bureaux, commerces, activités et équipements se mêlent à une nature généreuse. La deuxième étape est en plein chantier jusqu’en 2030 pour transformer, côté Rhône, les terrains longtemps occupés par le marché de gros. Depuis 2021, de nouvelles ambitions ont été apportées au projet urbain pour engager le quartier dans la transition écologique. En ce sens, cinq inflexions définissent désormais la feuille de route de la poursuite de l’aménagement de la Confluence : Faire de la Confluence un quartier vivant et créatif / Apaiser la ville en créant des espaces publics généreux, végétalisés au profit des modes actifs / Réunifier le Nord et le Sud de la Presqu’île / Retrouver le contact avec le fleuve Rhône / Innover au service de la transition écologique.

Côté Saône, un quartier vivant

Tournée vers la Saône, la première phase d’aménagement, quartier durable de centre-ville équilibré, où toutes les fonctions de la ville sont réunies, s’est achevée en 2020. Le quartier compte 12 000 habitants et 15 000 salariés (en prenant en compte le quartier ancien de Sainte-Blandine). Les dernières opérations de logement se sont terminées à la lisière du quartier Sainte-Blandine avec “Les Loges de Saône”, qui parachèvent le quartier autour des places Camille Georges et Renée Dufour. Les Rives de Saône réaménagées relient désormais La Confluence au centre-ville historique en une longue promenade végétalisée, repère de biodiversité au bord de l’eau. Piste cyclable, équipements sportifs, jeux pour enfants : ce généreux espace public contribue à l’attractivité d’un quartier tourné vers l’eau et le grand paysage.

Côté Rhône, la mutation continue

Confiée aux architectes-urbanistes suisses de l’agence Herzog & de Meuron, associés au paysagiste Michel Desvigne, la deuxième étape du projet urbain s’inscrit dans le prolongement de la ville dense. Elle se compose du quartier du Marché et du Champ. Le premier est un quartier mixte aux espaces publics généreux et végétalisés. Cobe vient de prendre la suite de l’atelier Ruelle sur l’urbanisme opérationnel et l’agence lyonnaise Big Bang est maître d’œuvre des espaces publics. Son identité repose sur le mariage d’anciennes halles du marché de gros réhabilitées et de bâtiments neufs, de hauteur variée. Un système unitaire d’espaces publics prévoit des rues apaisées, certaines piétonnisées, et des cours jardinées. Les halles reconverties accueillent des équipements publics : une salle de concert, un équipement sportif, un groupe scolaire… Plus au Sud, le Champ accueille des entreprises des industries créatives, culturelles, de l’ESS et de l’artisanat au sein d’une forêt urbaine, plantée de 1 000 arbres, entièrement piétonne et offrant aux habitants un îlot de fraîcheur et un refuge de biodiversité. Les maîtres d’œuvre sont l’agence Base et Bruit du Frigo.

Les premiers salariés sont arrivés au printemps 2019, avec l’ouverture d’H7, Lieu Totem de la French Tech à Lyon, et de l’Hôtel 71, qui héberge des entreprises culturelles et des industries créatives sous l’égide d’Arty Farty. La Station Mue, première parcelle végétalisée, permet d’expérimenter une fabrique à terre végétale et des bétons recyclés pour le traitement des espaces publics. Elle permet aussi de préfigurer les usages de demain dans le Champ en accueillant des événements et associations riveraines, culturelles et de l’économie sociale et solidaire. Cet espace public hybride accompagne le basculement d’image du futur Champ de la Confluence.