Nicolas Aubert

Faubourg ancien de la ville de Nîmes, le quartier Richelieu est exposé régulièrement à des crues torrentielles depuis sa création au 18e siècle. Aujourd’hui l’étalement urbain et l’enfouissement des cours d’eau, ainsi que la surdensification du quartier, l’ont rendu très vulnérable. En proie à la vétusté et à la vacance depuis la catastrophe de 1988, le quartier s’est progressivement paupérisé, et son patrimoine est peu valorisé. Il possède pourtant une situation urbaine exceptionnelle, aux portes du centre-ville médiéval et du projet de renouvellement urbain Hoche-Sernam, prévu dans la continuité des mesures de protection prises par la ville contre le risque d’inondation. Le quartier Richelieu nécessite donc une intervention qui vise à reprendre ses espaces publics, pour les considérer comme des lieux de proximité appropriables par les habitants et des lieux de passage entre les nouvelles polarités du centre-ville élargi. De plus, le quartier nécessite une reprise en profondeur de ses cœurs d’îlots, afin de recréer une culture du risque à partir de ses modes de vie déjà tournés vers la solidarité.