Nour Rhzioual Berrada

Construite à partir de 1941, la base sous-marine de Saint-Nazaire a été conçue par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale pour abriter et réparer les sous-marins allemands. Ses dimensions impressionnantes, sa radicalité caractéristique de cette typologie des bases sous-marines françaises et l’utilisation du béton brut lui confèrent une monumentalité comparable à celles des pyramides égyptiennes. Depuis les années 80, des programmes culturels occupent la base, mais sont en complète contradiction avec le lieu. Quelle reconversion possible pour un patrimoine emblématique de l’oppression et de la douleur ? Comment le reconnecter et l’intégrer à la ville ? Quels programmes permettent à la fois de répondre à un enjeu territorial tout en respectant l’esprit du lieu ? Le programme du cimetière apparaît comme une évidence à mesure qu’il se prête au jeu de la grande échelle, se plie au caractère introverti du lieu, entretient un caractère pérenne voire hors du temps et, car il est un objet empreint de sacralité de par sa fonction même de recueillement.