Lyon a, pendant longtemps, été perçue comme une ville triste et grise : aujourd’hui elle arbore des ocres, roses et rouges, autant de couleurs qualifiées de “florentines” ou d’“italiennes”. Le mémoire vise à démontrer comment, depuis les années 1960 et la création du secteur sauvegardé du Vieux-Lyon, s’est structurée une véritable politique de coloration des façades, comment celle-ci a permis à la ville de s’inscrire dans la compétition mondiale des métropoles — caractérisée par l’apparition des phénomènes comme le tourisme de masse et la gentrification notamment — en soignant l’image de son cadre bâti et en invoquant l’imaginaire de la Renaissance italienne. Du développement de la pratique des murs peints aux projections lumineuses de la Fête des Lumières, en un demi-siècle, Lyon s’est créé un secteur économique qui lui est propre — une “filière couleur” et un savoir-faire qu’elle exporte à l’international.
MÉMOIRE DE MENTION VILLE ET ENVIRONNEMENTS URBAINS DEM AMTH
DIRECTRICE D'ÉTUDES
Isabelle Lefort