La métropole lyonnaise est entourée d’une ceinture périurbaine, constituée pour majorité de lotissements pavillonnaires, où l’étalement urbain grignote les terres agricoles et éloigne les populations du centre. Une logique paradoxale s’impose toutefois dans ces territoires : les habitants des zones pavillonnaires s’approvisionnent dans les hypermarchés, situés dans des “zones”, elles-mêmes génératrices d’artificialisation des sols et connectés au réseau routier en tournant le dos aux champs cultivés par des agriculteurs qui sont pourtant leurs voisins, comme si le paysage qui s’étend devant eux n’était pas celui qu’ils étaient venus chercher. Cette dualité s’illustre spatialement et, souvent, les franges lyonnaises se caractérisent par des fronts urbains nets, clôturés et sans liens avec les espaces ouverts agricoles qu’ils juxtaposent. La lisière y est peu épaisse et très rarement synonyme de transition entre espace urbanisé et agricole. Comment l’expérimentation par le projet à l’échelle intercommunale permet-elle de dépasser la dualité ville/campagne à l’échelle de la métropole lyonnaise ?
MÉMOIRE DE MENTION VILLE ET ENVIRONNEMENTS URBAINS DEM AMTH
DIRECTEUR ET DIRECTRICE D'ÉTUDES
William Hayet et Julie Cattant