Sarah Nicolas

Valoriser l’existant se situe à Luzier, un hameau isolé de Sallanches, qui fait face à un phénomène inexorable caractérisé par l’arrivée de nouveaux habitants et l’expansion parcellaire. À la perte de cohérence architecturale et de la cohésion sociale s’ajoute la question de la réhabilitation d’anciens corps de ferme, aujourd’hui inadaptés aux nouvelles tailles des foyers. Pour construire le projet, neuf points clés ont été identifiés : ceux liés aux limites de Luzier marquées par les frontières naturelles (Arve, Torrent Crève-cœur, forêt communale), ou une frontière anthropique (la route d’Oex), ceux articulant plusieurs chemins comme les GR, ou les routes internes au hameau, et celui constituant la réhabilitation de la dernière ferme locale en gîte d’étape. La trame dessinée, mettant en tension chacun de ces points, se matérialise par l’utilisation de blocs calcaire local pour le travail du sol, l’aménagement de murets et de bancs en pierre. Valoriser l’existant permet de créer ainsi une cohésion à l’échelle du hameau.