Amandine Colin

L’idéal d’un air sain et curatif hante les chimères des montagnes. Si les paysages montagneux ont longtemps accueilli les patients en quête de ressource, la réalité actuelle de la vallée de l’Arve se confronte aujourd’hui aux problématiques liées à la pollution de l’air résultant notamment des modes de circulation par voie rapide. Le quotidien de la vallée est rythmé par l’omniprésence de la voiture pour les besoins de la production mais aussi pour ceux du tourisme. Cette mobilité moderne a tracé des limites franches, créant un séquençage le long de la vallée. Les axes de circulations ont ainsi favorisé la scission du territoire, son morcellement et sa discontinuité. Il s’agit alors de questionner le rapport aux mobilités dans l’expérience de la vallée mais aussi dans la structuration et la cohérence du territoire. L’objectif de Tisser le territoire est de ramener une forme d’unité sans annihiler les spécificités à travers un parcours séquencé favorisant une nouvelle expérience ramenant l’homme vers le paysage qu’il habite.