Pour le sociologue Patrick Baudry, le comportement culturel de la société contemporaine transpose la pratique funéraire à une sorte de purgatoire mental du deuil. La question de la mort et de la dimension sociale demeure intouchable ou brûlante dans la société française. Pourtant, la création de lieux pour séparer les morts des vivants est une fabrique collective, qui pose les bases d’une culture commune en Occident. Ce lieu, c’est le cimetière. Selon son étymologie grecque koimêtêrion est le “lieu où l’on dort ou lieu pour dormir, dortoir”. Cette définition nie l’espace et la confrontation à la mort, elle se cache derrière le masque lyrique du sommeil. On y soustrait donc la fonction transitoire de l’espace ainsi que sa qualité spatiale liée au recueillement. Le cimetière est un lieu pensé pour les morts, et non pour les vivants, qui ne sont accueillis que de manière brève et occasionnelle. Les morts sont enterrés dans des sols usés et pollués car traités chimiquement pour repousser les “mauvaises herbes”. Quelles relations entretenir avec les morts ?
FORMATION INITIALE DOMAINE D’ÉTUDES ARCHITECTURE, MÉTROPOLES, TERRITOIRES HABITÉS
DIRECTRICE D'ÉTUDES
Julie Cattant
COMPOSITION DU JURY
DE PROJET DE FIN D'ÉTUDES
Eric Alonzo – Christophe Boyadjian – Nune Chilingarian – Pierre Gras – Laurent Mayoud – Aude Mermier – Yan Olivarès