La multiplication, la diversification et la généralisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication tendent à produire de nouvelles pratiques spatiales et sociales qui interrogent la relation entre l’individu et l’espace urbain. Les données numériques générées les terminaux mobiles représentent des traces virtuelles produites par les individus nomades dans leur interaction avec leur espace. L’accès en temps réel à un volume croissant de données hétérogènes, à la fois produit et facteur de ces pratiques spatiales, offre aux individus-acteurs la possibilité d’élargir leur champ d’action par une perception augmentée de l’urbain. Les traces numériques sont une ressource informationnelle pour la gouvernance pouvant - si elles sont intelligemment interrogées par les technologies de traitement - être mobilisées pour construire une représentation alternative de l’espace urbain. Le sujet de recherche s’inscrit dans la continuité des débats concernant les notions de ville intelligente et de smart city et place au centre de la problématique les notions de gouvernance et de capacitation collective. La ville intelligente ambitionne moins d’améliorer la gestion des systèmes urbains par la donnée numérique, que d’orienter les compétences et les savoirs de chacun des acteurs identifiés pour répondre aux enjeux communs de la société civile.
MÉMOIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE
DIRECTEUR D’ÉTUDES
Thibault Romany