Sur le complexe pétrochimique de Lavéra, la figure méditerranéenne fait face au noir de l’usine. Les sols, injectés de pétrole, s’étalent sous les pieds d’un monstre industriel de plus de 800 hectares. D’accès timide, la route d’Auguette annonce une désirable fureur : une procession de 5 km en solitaire démarre, frayée au cœur du cérémonial pétrolier, vers une impasse aux allures de bout du monde. Tenant compte d’un passé constructif fonctionnel, Le Bal des oubliés ancre la figure de l’Homme dans un processus de cheminement industriel. Par le biais d’un programme cultivant le plaisir du jeu et de la désillusion, l’implantation d’un casino hôtel cherche à exploiter dans toutes les dimensions architecturales allant du monumental au détail, l’acceptation d’un territoire malade et sujet à des crises mélancoliques sévères. L’intervention prend une disposition fragmentée par nécessité de retranscrire une présence tolérée sous compte à rebours. Chaque entité se voit ainsi reliée par une voie ferrée, permettant de stimuler l’imaginaire du voyageur. Un basculement constant entre le jeu et le deuil, avec la Méditerranée en guise d’antidouleur. En quoi la brutalité de l’univers pétrolier permet-elle l’entrée du culte du jeu dans un processus architectural de l’échappée ?
FORMATION INITIALE DOMAINE D'ÉTUDES ARCHITECTURE ET TRANSITIONS ÉCO-CONSTRUCTIVES
DIRECTRICE D'ÉTUDES
Sidonie Joly
COMPOSITION DU JURY
DE PROJET DE FIN D'ÉTUDES
Silvia Alonso de Los Rio – Olivier Balaÿ – Sophie Bertran de Balanda – Lise Bourdeau-Lepage – Julie Cattant – Luna D’Emilio – Sébastien Donguy – Amilcar Dos Santos – Nicolas Dubus – Philippe Dufieux – Chantal Dugave – Mathias Gervais de Lafond – Pierre Gras – Rainier Hoddé – Sidonie Joly – Karine Lapray – Sandrine Lemire – Théa Manola – Estelle Morlé – Elisabeth Polzella – Frédéric Rolland – Nadine Roudil – Boris Roueff – Brigitte Sagnier-Minguet – Clara Sandrini – Uli Seher – Juan Socas – Alain Vargas – Paul Vincent – Julien Woessner