L’enjeu principal de Résonnances est d’améliorer les conditions de vie dans une favela, celle du Jardim Icaraï, située à 15 km au Nord Est du centre de Sao-Paulo, par l’architecture au service d’un projet urbain. Formel et informel se mêlent pour créer la ville, et de nouvelles pratiques de l’habiter émergent notamment en périphérie, où la favela se développe. L’espace au sol est saturé, l’étalement horizontal est maximum. Dès lors, les habitants eux-mêmes prônent la verticalisation de leur habitat. R+1, R+2 et R+3 s’élèvent dans le but de trouver de l’espace à construire. Pour libérer le sol, pour introduire des espaces de nature et des espaces publics, pour apporter de nouveaux programmes, pour diversifier les espaces collectifs, pour créer de la visibilité et apporter une reconnaissance aux habitants, la verticalité semble être une solution. Parallèlement, théâtre d’une pauvreté et d’une précarité urbaine forte, la favela se caractérise par un urbanisme labyrinthique en manque d’espace public, d’une architecture précaire en termes de structure, d’espace, de lumière, de ventilation, et de connexion aux réseaux hydrauliques et électriques. Le projet horizontal apporte des réponses aux questions des espaces habités, de la qualification des espaces publics, de la distribution des réseaux et du développement incrémental contrôlé de l’habitat pour et par les habitants.