De manière quasi confondue avec le projet de fin d’études, la mention recherche explore l’ouvrage La part maudite de George Bataille. L’objet principal de cette approche est de critiquer une certaine écologie qui se focalise sur l’idée économique de rareté. Alors que dans une conception non-économiciste du monde, comme le dit l’artiste Thomas Hirschhorn “Le problème ce n’est pas le manque, le problème ce n’est pas le pas assez, le problème c’est ce trop et comment donner forme à ce trop”. La forme de ce trop, la part maudite pour Bataille, c’est justement celle qui donne du sens aux choses. Mais c’est surtout la question politique par excellence : “Dans les sociétés pré-industrielles, le pouvoir politique ne pouvait contrôler que l’énergie excédentaire fournie par la population [le trop, la part maudite]. À chaque gain d’efficience obtenu grâce à un nouvel outil ou à un nouveau mode d’organisation, la population risquait d’être privée du contrôle de ce surplus d’énergie. Tout accroissement d’efficience permettait à la classe dominante de s’approprier une part accrue de l’énergie totale disponible. Ainsi l’évolution des techniques correspondait à l’évolution parallèle des classes sociales.” (Ivan Illich)