Pénélope Lallemand

Le territoire de Martigues et de Fos-sur-Mer constitue le port de Marseille, où se mêlent industries, infrastructures et habitats. Sur ce territoire complexe, les habitants sont confrontés au quotidien à de multiples risques industriels ou naturels. La centrale thermique des Séneymes, située sur la côte méditerranéenne, représente le point de pivot entre la côte bleue touristique et les zones industrielles martégales. Le hameau vernaculaire des Rénaires, situé au nord de la centrale, est enclavé par des limites naturelles - la mer - et artificielles - les usines et la voie de chemin de fer. Ce lieu, situé dans la bande des cent mètres du littoral, s’est constitué de manière irrégulière autour d’un petit port de plaisance et de cabanons de pêcheurs. Le projet cherche à réconcilier le monde industriel et celui de l’habitat vernaculaire, ainsi qu’à ranimer une calanque qui ne vit qu’à mi-temps. La démarche d’À la recherche d’un quotidien consiste à agrandir le lieu-dit pour légitimer la création d’une place des communs et d’une cantine. Pour ce faire, le projet s’articule autour d’un élément architectural qui permet de requalifier la notion de limite, que ce soit dans le mode d’habiter ou dans l’espace public. Finalement, cet élément architectural joue plusieurs rôles dans le projet - guider, protéger, soutenir, lier - mais il permet principalement d’offrir de la qualité au quotidien des usagers, en valorisant les différents paysages de la Calanque des Rénaires.