Claire Chappart

Martigues et Port-de-Bouc se sont développées autour des premières usines chimiques et portuaires implantées sur les rives du canal de Caronte. N’étant pas adaptés à l’industrie pétrochimique actuelle, ces anciens sites sont abandonnés et partiellement détruits, laissant place à de vastes espaces inoccupés. Parfois ils sont réutilisés pour des activités telles qu’une déchetterie, une ferronnerie ou une casse marine. Alors, comment transformer leur perception de la friche industrielle ? Selon J-M. Huygen, “il suffit d’un transfert de sens pour rendre riches et belles des matières pauvres, sales et vieillies” (La poubelle et l’architecte, 2008, p.29). Dans ce contexte, le programme de chantier naval participatif, associé à un fabLab, vise à recréer une forme de sociabilité par le partage de connaissances autour du bateau et de l’eau. Il met en avant la mémoire des lieux tout en proposant une amorce pour un paysage en évolution.