Après avoir vécu aux quatre coins de la France en ayant eu l'opportunité de changer de contexte de vie fréquemment, c'est finalement avec incertitude que j'ai choisi d'intégrer l'ENSAL. L'univers qui s'ouvrait à moi m'a totalement étonné et je me suis vite senti à ma place, me convaincant au fur et à mesure que j'avais trouvé une vocation et une passion. Cette école m'a permis de me construire, d'envisager et de développer des réflexions ou bien des projets personnels. J'ai pu m'ouvrir à toute une culture du projet, qu'il soit scolaire ou bien personnel, et j'ai eu l'occasion de concrétiser certains rêves : notamment l'implication dans le festival Archisound (en tant que responsable communication pour l'édition 2013 et co-président avec Ugo Nataloni en 2014).
Aussi, j'y ai trouvé un intérêt certain pour la culture architecturale et particulièrement la théorie. J'ai toujours souhaité expérimenter et oser l'innovation dans ma pratique de l'architecture à l'école, et donner une part d'irréel à mes projets. La plupart de mes recherches m'ont conduit à m'intéresser au patrimoine du 20e siècle, et entre autres, ces objets qui ont exercé une certaine forme de fascination ainsi qu'une part de crainte comme les mégastructures et les grands ensembles de logement. Ce sont ces raisons et ces recherches qui m'ont permis d'être totalement impliqué dans les axes d'études et les thématiques du DEM SPAA. La question de l'évolution du milieu de vie, des formes de l'habiter et la confrontation des théories classiques, modernes et contemporaines que proposent ce DEM ainsi qu'une réflexion sur la notion de contexte ont guidé mon travail le long de cette dernière année.
Finalement, ce sont les questions de la perception et de l'imaginaire qui ont eu une grande importance dans mon travail. L'univers du bord de route et la puissance du paysage industriel de la Vallée de la chimie sont les thématiques que j'ai choisies de développer dans mon travail et d'approfondir à travers une mention recherche. Ce contexte étrange et intrigant génère à mon sens une forme de narrativité, mais aussi une esthétique source de projet architectural. Le projet a ainsi pour objectif de mettre en question la notion de contexte et d'envisager le site avec un autre regard.
J'ai eu la chance par la suite d'intégrer l'équipe d'architectes franco-espagnole de Fres architectes en tant que stagiaire à Genève. Cette étude sur les phénomènes pendulaires et les nouveaux modes de vie que génèrent les aires frontalières, fait désormais partie de mon quotidien et je prends plaisir à devenir mon principal sujet d'étude. Aussi, cela constitue un premier pas vers un projet professionnel et personnel qui consiste à accumuler des savoirs ici et là et de découvrir de nouvelles manières de concevoir et concrétiser l'architecture à l'étranger.
Cette reconnaissance envers mon travail est la première distinction que je reçois depuis que je suis étudiant et prend un sens particulier, me donnant confiance en mes idées et mes compétences. Je souhaite remercier particulièrement le jury du Prix de la jeune architecture de la Ville de Lyon pour cette chance, ainsi que mes professeurs qui ont su éveiller une curiosité et un plaisir pour les questions théoriques pendant cette année de master. Mes pensées vont aussi vers mes camarades et plus particulièrement vers mon binôme Franck Oger, ainsi que ceux qui m'ont aidé et conseillé dans la réalisation de ce projet.