Made in Carré-de-Soie s'articule autour du concept de ville isotrope : ville étant en capacité de répondre en tous points aux besoins de ses usagers (en opposition à la ville sectorisée). Le projet propose une vision de la ville durable, capable d'accueillir aussi bien des lieux de production de biens manufacturés que des lieux de vie, des infrastructures de logistique ou des activités tertiaires. La réflexion est née du constat que la ville est organisée en zonage et que, si certains secteurs secondaires ne peuvent se fondre à l'urbain du fait de leurs caractères polluants sonores ou olfactifs, dangereux ou expansifs, d'autres devraient y trouver une place à part entière et complémentaire du reste. L'exemple ici utilisé est celui de l'artisanat. Il s'agit de donner au secteur de la Soie une mixité qui fait défaut à la ville en général au profit de l'habitat et du secteur tertiaire. Le rejet de l'artisanat hors de la ville est principalement dû à son manque de rentabilité au mètre carré et ses besoins particuliers en infrastructures. Or cette rentabilité s'exprime essentiellement en terme d'emplois à l'hectare. Le projet propose alors de recentraliser l'artisanat, de combiner l'activité à une densification de l'habitat et d'établir un cercle vertueux entre les deux entités en passant par une maîtrise des flux sensibles et physiques.