Valoriser nos émotions et nos sensations. Cultiver notre individualité et nos aspirations. Considérer l'empathie comme l'essence de la pratique architecturale. Voici les valeurs qui ont progressivement émergé en moi durant ces années d'études à l'École nationale supérieure d'architecture de Lyon et au Politecnico di Torino. Elles ont véritablement pris sens lors de ma confrontation avec les viaducs de Beynost. Le projet qui est né de cette rencontre m'a permis de formuler ma jeune conviction : celle de proposer un nouveau modèle de vision des lieux et de ses habitants.
La réalité passant par le prisme de la mémoire et de l'imaginaire, la notion de perception est à mon sens le premier pilier du projet architectural. Face à la complexité de cette question, je m'oriente vers une conception pluridisciplinaire de l'architecture où la vidéo tiendrait une place prédominante. Ce medium constitue en effet un mode de narration extrêmement puissant dont je commence à explorer les ressources.
Ce Prix de la jeune architecture est un formidable encouragement à l'expression de la subjectivité des jeunes architectes et une belle reconnaissance dirigée vers le champ de l'exploration architecturale. Je remercie à ce titre l'ENSAL, la Ville de Lyon et les membres du jury du Prix, sans oublier le corps enseignant qui m'a accompagnée dans cette démarche. L'émulation déployée par les étudiants de l'atelier SPAA, la qualité de leurs projets et de leurs pensées ont également contribué à l'épanouissement de ce projet.
À l'issue de mon parcours universitaire, mes pensées vont naturellement vers ma famille pour son indéniable soutien. Je profite également de cette opportunité pour témoigner ma reconnaissance envers mes amies et alliées de projet à qui je dois cette récompense, et bien plus.