Alors que l'année touche à sa fin, le projet s'affine et se dévoile. Les yeux rivés sur les écrans et les mains guidant les cutters, nous soignons les détails de notre dernier projet étudiant, l'aboutissement de cinq années d'un apprentissage passionné de l'architecture. Tous trois issus d'un double-cursus architecte-ingénieur, nous nous sommes retrouvés autour d'une vision commune du patrimoine. Nos diverses approches du site antique de Fourvière nous ont permis de définir une écriture architecturale entre héritage et contemporanéité, où l'innovation est mise au service de la préservation et de la transmission. Ce projet a été l'occasion de proposer un équilibre de trois visions aussi concordantes que complémentaires, porté par trois tempéraments distincts et le même plaisir de travailler ensemble.

Mickaël, avec son habituel enthousiasme, recherche inlassablement le dessin juste, celui qui gommerait tous les doutes. Au rythme des clics frénétiques de souris, guidé par la rigueur des lignes et la finesse du propos, il donne vie aux façades du projet. Pour lui, la curiosité est le meilleur des défauts et l'exigence la plus stimulante des contraintes. L'architecture nourrit sa culture autant qu'elle l'amuse et ce, depuis qu'il a quitté son petit bourg de l'Ain.

Délaissant volontiers l'écran pour le papier, Vianney est lui en quête du croquis le plus efficace pour communiquer l'essence du projet. Balançant entre la force du dessin et la logique des sciences, cet enfant des montagnes iséroises a trouvé son équilibre dans l'architecture. Carnet sous la main, mine affûtée, il recherche l'évidence par le dessin, entre héritage moderniste et architectures alternatives.

Aurélia défend avant tout les origines conceptuelles du parti architectural, nécessaires à la mise en place d'un projet de site aussi complexe. C'est à travers l'héritage et l'ancrage territorial, si chers à cette native des contreforts du Jura, que l'architecture trouve son identité. En véritable chef d'orchestre, elle mène le projet comme une partition juste et calibrée. Entre subtilité et rigueur, elle apporte cette tonique qu'il fallait insuffler au groupe.

Le diplôme d'architecte acquis, nous poursuivons nos études à l'École Centrale de Lyon. Nos futures expériences en tant qu'ingénieurs seront l'occasion d'acquérir de nouvelles connaissances en sciences de la construction, de développer notre double compétence et ainsi d'enrichir notre regard d'architecte.

Ce Prix de la jeune architecture est le résultat d'une année de travail passionné, partagée avec l'ensemble du domaine d'études AFT, à qui nous le dédions. Les enseignants qui nous ont accompagnés avec leur regard critique et avisé sur le patrimoine et ses enjeux, ainsi que tous les étudiants, dont on retiendra entre autres le soutien et la convivialité, ont contribué à transformer ce projet exigeant en souvenirs agréables et irremplaçables.

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