Outre la création sur notre territoire d'un projet marquant, d'une nouvelle image forte et rayonnante pour toute la métropole du Grand Lyon, le choix de l'architecture verticale a été, pour nous, motivé par de fortes raisons environnementales et sociales. À l'heure où les villes doivent faire face à une forte augmentation démographique et à un manque grandissant de logements, le choix des formes urbaines nous semble être un enjeu majeur pour l'avenir des villes. On ne peut pas fermer les yeux, ni sur les problématiques de l'étalement urbain et ses conséquences sur le paysage et les couronnes rurales, ni sur l'utilisation des transports individuels, favorisés par une densité moindre, qui impacte la qualité de l'air au quotidien. Il faut également noter la difficulté de concevoir des circuits efficaces de retraitement des eaux et de transports en commun dans une ville à l'urbanisme étalé. La consommation d'espace au sol se traduit pour l'habitant par la nécessité d'utiliser son véhicule pour atteindre les équipements dits de proximité (école, crèche, médecins, commerces, loisirs) mais aussi et surtout, pour rejoindre son lieu de travail. De plus, ce type d'étalement favorise l'augmentation du prix du foncier dans les centre-villes (qui n'a jamais été aussi haut) et contribue à ce que certains appellent la “fracture sociale”.