Nous assistons depuis une vingtaine d’années à l'émergence d’une architecture dont la convention est l’excentricité. L'association du modèle libéral et du développement d’internet a généré la nécessité de saisir la forme architecturale de manière immédiate, au détriment d’une connaissance plus lente et profonde de l’édifice par les sens, la déambulation et le plaisir d’usage. Les conséquences qu’impose cette dictature de l’image sont multiples. Elle engendre un désintérêt pour les questions fondamentales et permanentes au profit d’une recherche de l’immédiateté de la forme perçue. Elle réduit l’acte de construire à une nécessité plus qu’à un but ou à un art. Elle en fait un produit culturel de consommation de masse, un outil marketing pour les villes et les multinationales. Elle détruit l’urbanité des villes en affirmant l’individualité de chaque oeuvre architecturale. Ce projet s’attache à retrouver des caractères architecturaux fondamentaux, tout en s’ancrant dans la tradition architecturale locale. La résistance qu'il porte n’est pas envisagée seulement par rapport à sa solidité, mais aussi dans la manière de s’extraire d’un système consumériste reposant sur la vitesse et les changements rapides. Il cherche à renouer un lien profond et essentiel avec la matière, la construction, l’espace et le temps.
FORMATION INITIALE
DOMAINES D'ÉTUDES STRATÉGIES ET PRATIQUES ARCHITECTURALES AVANCÉES (SPAA) –
COMPOSITION DU JURY
DE PROJET DE FIN D'ÉTUDES
Emmanuelle Andreani | Marc Baraness | Christophe Boyadjian | Sylvaine Bulle | Patrice Ceccarini | Abdelkader Damani | Yannick Hoffert | Hervé Lequay | Steven Melemis | Walter Piccoli | Marc Verdier | Christophe Widerski