Philippe Billard

L'intervention questionne la notion de quartier et de la gestion du vide dans un ensemble urbain créé ex nihilo. Le projet repose sur la contrainte de l'îlot total : un îlot, un bâtiment, quatre usages (logements, parkings, bureaux et équipements de proximité) et langage de façade unique. L'ensemble repose sur un socle perméable recréant une topographie sur le site du port, assurant ainsi les transitions public-privé. Au-dessus de ce socle flottent les blocs bâtis, fragments de ville plurielle et totale. L'ensemble s'articule autour du paradoxe entre rigidité esthétique et évolutivité programmatique, réinterprétant la moderne fenêtre horizontale à travers son unité esthétique et sa flexibilité fonctionnelle. La maison de quartier (maison des associations, petit centre culturel, jardins et usages sportifs) se situe en toiture, prenant le parti que l'équipement public doit tirer profit de la verticalité pour offrir une disposition urbaine et sociale riche. Socle et toiture, dans une visée de création de sociabilité, deviennent ainsi espaces publics et lieux d'actions locales, d'activités temporaires et d'expressions communautaires.