LYON CONFLUENCE

Projet urbain majeur, Lyon Confluence a pour ambition d'étendre l'hypercentre-ville de Lyon, au Sud de la gare de Perrache. Le territoire, occupé depuis le 19e siècle par l'activité industrielle, logistique et portuaire, a été progressivement libéré de l'ensemble de ces installations. Le port a fermé ses portes en 1994, le marché de gros et les prisons ont été transférés à Corbas, en périphérie lyonnaise, en 2009.

Alors que la première phase du projet urbain, lancée en 2003, se livre progressivement côté Saône, les grandes lignes d'une deuxième étape sont aujourd'hui arrêtées pour transformer, côté Rhône, l'ultime parcelle du territoire de la presqu'île occupée jusqu'alors par le marché de gros de Lyon.

Le quartier autour de l'église Sainte-Blandine est examiné à la loupe par les experts en énergie pour “éco-rénover” les bâtiments édifiés avant le choc pétrolier ; les prisons, reconverties d'ici 2014, sont destinées à accueillir bureaux, logements, commerces, et les étudiants de l'Université catholique de

Lyon ; les rives de Saône enfin sont étudiées par les paysagistes pour relier le Nord et le Sud de la presqu'île par une grande promenade piétonne, d'ores et déjà achevée autour de la place nautique et du port Rambaud reconverti.

CHIFFRES CLÉS

Tournée vers la Saône, la première phase d'aménagement, lancée en 2003, est conçue comme un quartier de centre-ville équilibré, où toutes les fonctions de la ville sont réunies : habitat, bureaux, commerces, loisirs, culture, institutions et équipements publics. Le plan masse, coordonné par la société d'aménagement Lyon Confluence, a été conçu par l'urbaniste François Grether et le paysagiste Michel Desvigne. Il offre une place de choix aux espaces publics, qui s'étendent, depuis la Saône à l'intérieur du quartier, comme un écho aux grands paysages de la rivière et des collines voisines de Sainte-Foy-lès-Lyon et la Mulatière. Les modes de déplacement doux sont privilégiés. Les rues sont larges et arborées et l'axe principal du quartier est desservi depuis 2005 par le tramway ; son prolongement jusqu'à Gerland, le quartier voisin à l'Est du Rhône, est programmé d'ici 2014.

Depuis 2003, concours et consultations ont conduit à sélectionner architectes et paysagistes de toute l'Europe pour dessiner les espaces publics et les édifices qui composent les 41 hectares de cette première phase d'aménagement. L'ensemble des bâtiments, caractérisés par des architectures diverses, répond à des critères exigeants de haute qualité environnementale qui ont valu au projet d'être lauréat du programme européen Concerto en 2004, puis d'être labellisé éco-quartier en 2009 par le ministère français de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, et enfin, d'être désigné “premier quartier durable français” par le WWF. La mixité sociale est également au coeur de la programmation : sur les 3 500 logements prévus pour la première phase, 20% de logements sociaux et 15% de logements intermédiaires sont programmés. En 2010, l'inauguration des principaux espaces publics et l'arrivée des habitants et salariés marque un tournant dans la première phase d'aménagement. En 2011, le siège de la Région Rhône-Alpes conçu par Christian de Portzamparc ouvre ses portes au printemps. Une deuxième tranche de logements et bureaux - les îlots E et F - est en chantier : conçue par les architectes Lipsky-Rollet, Hermann Kaufmann, Hervé Vincent, Emmanuelle Colboc, elle intègre un groupe scolaire et prévoit près de 50% de logements sociaux, intermédiaires ou en accession sociale à la propriété.

Confiée aux architectes-urbanistes suisses de l'agence Herzog & de Meuron, associés au paysagiste Michel Desvigne, cette deuxième phase d'aménagement s'inscrit dans le prolongement naturel de la ville dense. Le projet urbain présente deux parties complémentaires, le quartier et le champ, et un ensemble de ponts et de liens.

Le quartier du marché. Relié aux quartiers voisins de Sainte-Blandine et de la place nautique, ce quartier mixte et dense accueillera toutes les fonctions de centre-ville : bureaux, logements, commerces et équipements publics. Son identité repose sur le mariage d'anciennes halles du marché de gros reconverties et de bâtiments neufs, de hauteurs variées. Un système unitaire d'espaces publics prévoit des rues et des cours jardinées accessibles depuis l'espace public.

Le champ occupe un des emplacements les plus emblématiques de la ville. Composé de parcelles privées délimitées par des noues et bordées par des chemins publics, il est destiné à devenir un lieu de destination privilégié. Très végétalisé, il donne l'illusion d'un grand parc. À l'échelle urbaine, il constitue la charnière de la trame verte de Lyon qui s'étend le long du Rhône et de la Saône.

Les ponts et les liens. Un ensemble de ponts et passerelles est prévu pour relier la Confluence aux quartiers voisins de Gerland et la Mulatière et faciliter les accès. Un nouveau pont inter-quartiers, routier et piétons, le pont des Girondins, reliera les quartiers de Gerland et la Confluence ; au Sud du pont Pasteur, une passerelle pour les modes doux est destinée à prolonger la ligne 1 du tramway jusqu'à Gerland. Enfin, la Transversale - un boulevard et deux passerelles - à la limite Sud du quartier du marché, reliera les quatre rives du Rhône et de la Saône.

En 2011, après la démolition d'une partie des halles de l'ancien marché de gros, les premières rues sont ouvertes à la circulation. Elles desservent l'hôtel de la Région Rhône-Alpes. La place centrale, qui prolonge le geste urbain de la place nautique, conçue par l'atelier Michel Desvigne paysagiste, est réalisée sur sa partie Sud et propose un parvis pour accéder à l'institution régionale.