LE DÉPARTEMENT
Le master SPA met en avant certaines orientations pour une pédagogie en architecture. Elles consistent à interroger les transformations sociétales à l'œuvre, de les mettre en perspective dans le champ de l'architecture de manière prospective, de définir des processus projectuels innovants, de lier développement formel et matérialisation de l’architecture via les techniques et modalités de l’ingénierie de recherche.
Avec “stratégies”, c'est plus précisément la dimension du projet comme “processus” qui est désignée. En effet, les postures théoriques étant devenues subjectives, elles ouvrent à une culture du projet renouvelée où se reposent en permanence les fondements et les pratiques de la conception architecturale. Chaque projet donne lieu à la mise en place d’un champ théorique nouveau, ouvert, à la construction de trajectoires conceptuelles non linéaires, à des modalités de travail de la forme et de la matérialité assistées par les outils numériques d’aide à la conception.
Avec “stratégies”, c’est aussi la question du temps qui est interrogée, à savoir, les différentes temporalités que l’architecture intègre et met en place. De quelles temporalités parle-t-on lorsqu’il s’agit de conception architecturale ? Comment penser un processus de projet pour qu’il puisse intégrer,
notamment lorsqu’il s’agit de projets urbains, une variable que l’on ne peut prévoir d’emblée ? À travers la question du temps, nous comprenons aussi les mutations en cours dans les disciplines avec lesquelles l’architecture entretient des “relations” : l’art, le paysage, les sciences humaines, les sciences de l’information. Une acuité sur les renversements des paradigmes de ces disciplines est requise afin d’engendrer de nouvelles pensées et pratiques de projet.
LE SUJET 2009
Le studio d’architecture a choisi pour objet d’étude la Confluence, dans la deuxième partie de son renouvellement engagé depuis ces dernières années. Les questions d’aménagement diffèrent de la partie Ouest car cette partie est bordée aujourd’hui par une voie rapide qui sépare le site de sa berge,
ce qui représente un enjeu de réappropriation important pour ce futur contexte habité.
Une seconde problématique concerne la réappropriation du site du “marché de gros”. Ce dernier va disparaître et redevenir une entité appropriable qui pose une question patrimoniale fort intéressante.
D’autre part, l’eau est ici un élément fort, comme entité paysagère, dans la mesure où elle constitue un horizon et une limite à ce site de la Confluence.
La Saône et le Rhône sont par ailleurs des fleuves qui introduisent des échelles territoriales et de ce fait, une histoire singulière de pratiques et d’aménagements des berges ainsi que tout un panel de milieux et d’écosystèmes fragilisés par les phénomènes d’urbanisation. Enfin, l’activité fluviale démontre que l’eau devient un enjeu pour résoudre des questions de mobilité à l’ère de la ville-territoire. L’urgence de solution alternative au “tout voiture”, nécessitée par la crise énergétique et écologique, en font aussi une ressource à forte potentialité.
Les étudiants ont été convoqués sur ces questions à partir du cahier des charges de la SPLA Lyon Confluence qui gère actuellement le foncier ainsi que les projets urbains et architecturaux du site de la Confluence. L’Agence d’Urbanisme de Lyon est venue en appui pour faire part de son expertise sur les problématiques ayant trait à l’échelle du Grand Lyon.
FORMATION INITIALE
ENSEIGNANTS DE PROJET
SEMESTRE 10
CHRISTOPHE WIDERSKI / KARIM BETTICHE, SYLVAINE BULLE, STÉPHANIE DAVID, HERVÉ LEQUAY, PHILIPPE MARIN, DENIS PLAIS
PROMOTION 2008-2009 23 ÉTUDIANTS