ÉRIC COUPÉ

Le mélange des substances au niveau de la Confluence, l'histoire de la navigation fluviale lyonnaise, et l'analyse structurelle du site “Oullins-machine” à la Mulatière nous ont conduit à faire pénétrer l'eau dans des éléments de patrimoine, réutilisés pour former un port de plaisance. La Saulaie, avec sa double identité, acquiert ainsi une île qui invite à redécouvrir les berges et le fleuve. Ici se côtoient logements et activités de loisirs dans un paysage restitué de lônes, de quais, de pontons, et de gradins plantés. La chaudronnerie de fer, l'un des premiers bâtiments de l'activité des chemins de fer dans l'agglomération lyonnaise, devient le réceptacle des usages de ce port. L'intervention sur ce bâtiment d'ingénierie propose une mise en valeur de la galerie centrale où se connectent des traversées croisées entre les différentes rives. Des restaurants, des commerces et des ateliers se partagent cet espace, mis à disposition du public. À l'étage, des boîtes accueillent des plateaux de bureaux modulables. Elles sont entrecoupées par les circulations verticales et par les volumes identifiables de la capitainerie et de l'administration du port.