MATTHIEU PEDERGNANA

Ce projet dépasse les limites de la seule végétation et se confronte à l’urbain et aux déchets de la civilisation industrielle. Dans cette nouvelle esthétique la nature propre et organisée devient pauvre et le délaissé volontaire riche. Pour le projet, tout est réhabilitation : celle d’anciennes classes industrialisées démontées et transformées, de containers, de tout un panel de matériaux issus d’un tri des déchets du bâtiment, ou d’un glanage aléatoire au gré des promenades dans la ville. La ville elle-même, en accord avec L. Kroll est le lieu du Tiers-Paysage. Cette philosophie d’une esthétique propre à chaque matériau transposée au bâti interroge le sens des matériaux et chaque objet devient structurel ou corps d’un nouvel ensemble. Dans un monde ainsi organisé, la pauvreté et le “bricolage” deviennent des richesses et des outils pour le futur.