CAROLINE WACH

À Madrid, l’aire urbaine se développe en périphérie par la création de grands quartiers monofonctionnels d’habitat ou d’activités relativement denses qui s’étendent sur la plaine agricole. Comment intensifier la ville diffuse et comment imaginer de nouvelles logiques d’assemblages adaptées au territoire hétérogène de la ville contemporaine ? L’habitat constitue toujours l’essentiel du paysage urbain. La région de Madrid se développe actuellement au moyen d'opérations très denses et pose certaines questions sur la durabilité du développement de la région tel qu’il est aujourd’hui conduit. À ces questions sur la durabilité et le fonctionnement de ces nouveaux quartiers s’ajoute la notion d’échelle. La présence de l’habitat dans un quartier peut-il contribuer à l’équilibre intra-urbain ? Est-il un facteur parmi d’autres contribuant à la création d’une vie urbaine de qualité ou est-il un maillon essentiel de cette quête ? C’est donc bien plus que des évolutions formelles de la ville et du monde qu’il faut penser, mais aussi les évolutions humaines, culturelles et les mutations de nos modes de vie dans le temps qui induisent des changements dans nos attentes et nos désirs d’habiter. Aux enjeux du développement durable s’ajoutent ceux de l’évolution probable.