NICOLAS GOMBAULT

Ce projet n’aborde pas l’architecture par la poésie galvaudée de l’usage, de l’usager et de l’appropriation de l’espace. Non pas pour réfuter l’importance de ces sujets dans la discipline, mais parce qu’il se veut représentatif d’un processus de recherche portant sur une autre branche, celle de la modélisation et de la recherche formelle. Trois approches sont engagées : avec des maquettes en terre, permettant d’appréhender cette matière historiquement espagnole ; avec des modèles virtuels, non pas comme tentatives de représentation d’un modèle physique déjà pensé mais comme mode d’exploration de possibilités spécifiques au support ; et par des maquettes de programme, pour garder le contrôle sur l’échelle du modèle là ou les autres médiums sont libres. Le résultat n’est pas une fin. Il est l’une des concrétisations à laquelle le processus peut conduire. Un regard réflexif sur la production permet de garder le contrôle sur les influences à l’oeuvre, et celles encore à intégrer. Usages, sociabilité, lumière, les dieux de la discipline ressortent enfin. Mais devaient-ils préexister à toute autre réflexion ?