THOMAS BÉTRÉMIEUX

Traiter l’espace public de la ville d’aujourd’hui, une ville dans laquelle l’espace public devient de plus en plus privé. Les places publiques n’existent plus en tant que telles, ce sont des malls, des centres commerciaux, des pôles multimodaux, gérés par des entreprises privées. Néanmoins, ces lieux de frictions, de contacts, de rencontres, sont voués à la déambulation, à la flânerie. Il s’agit ainsi de répondre aux besoins de la société urbaine nécessitant des espaces ouverts à différentes activités. Dans une ville fragmentée comme ici à Campamento, il me semble important de traiter les espaces afin de créer de la ville en synergie avec les éléments qui la composent. Chaque personne qui la pratique doit trouver son rythme dans la ville, selon ses mobilités. La rythmique corporelle est importante : comment l’individu fréquente l’espace public ? Quelles sensations lui parviennent ? Générer des événements en évoquant la friction, le contact, l’échange, dans une société de plus en plus adepte des échanges virtuels, telle est ma volonté.