Après un baccalauréat littéraire, une licence en design d'espace, dispensée par l'École Nationale des Beaux-Arts de Dijon, initia mon parcours. Cette formation légitimée par des stages et des travaux, avec les architectes Gilles Ebersolt ou Francesco Careri, conditionnèrent mes démarches et ma conception architecturale. Ce diplôme est à la convergence de toutes mes expériences et acquis. Il s'imposa également comme un prétexte pour approfondir, expérimenter et évaluer des recherches qui définissent mon mémoire de fin d'études relatives à “l'aide à la conception d'ambiances intérieures en éclairage naturel”. Niée par la production architecturale madrilène, la lumière, composante géoculturelle, fut considérée comme une matière légitime qui participe à l'élaboration de nouveaux espaces de qualité, des espaces de mobilité contemporains. Le travail de la matière lumière, sa quantité et sa mise en œuvre, introduit la question de la réappropriation des choses en les réinventant ou les détournant ; c'est à ce moment que les outils conceptuels prennent tous leur sens et octroient à l'architecture un caractère poétique tout en la rendant tangible. Dans le cadre de mon diplôme, le caractère aride du paysage madrilène initie ma démarche conceptuelle qui vise à considérer que la lumière, au même titre que l'eau, s'infiltre dans le sol, milieux poreux, pour mettre en scène des espaces souterrains dédiés à la mobilité. Outre l'aspect environnemental où la lumière naturelle constitue un enjeu important, pouvoir affirmer que l'architecture trouverait un de ses fondements dans la création de ses ambiances et privilégier l'expérience sensible de l'espace et du temps, s'avère être un des moteurs de mon engouement pour l'architecture.