Eloïse Pelletier

À la fin du 19e siècle, se développent partout en Europe des bâtiments à destination des ouvriers, à vocation à la fois économique, sociale, sanitaire et éducative. Ces édifices rassemblent dans un même lieu, un magasin de vente en gros, un théâtre, un gymnase ou encore une bibliothèque. Barcelone ne fait pas exception et voit fleurir de nombreuses coopératives ouvrières dans l’effervescence de la révolution industrielle. Mais rares sont celles qui parviendront à survivre à la période franquiste. À l’aube du 20e siècle, face à leur démolition, les Barcelonais se mobilisent alors pour sauvegarder leur patrimoine ouvrier. Leur réhabilitation, en théâtre, en bibliothèque ou en espaces associatifs, rend hommage au programme originel en proposant des projets au service des Barcelonais tout en respectant la singularité architecturale de chaque bâtiment. Mais d’autres ont toujours un avenir incertain. L’objectif de ce travail est de comprendre le processus de patrimonialisation, les différences de traitement selon les coopératives ainsi que d’identifier les stratégies les plus efficaces pour faire vivre ce patrimoine.