Baptiste Rossi

L’architecture tend à la monstruosité. Fantasme inavouable de l’architecte, cette dernière se matérialise dans de nombreux aspects du projet architectural à travers son histoire. De la démesure des gratte-ciels de New-York, aux imposants volumes de béton soviétiques en passant par l’ornement criard des églises romaines de la Contre-Réforme, la monstruosité fascine, intrigue et dégoute au-delà du temps, de l’espace et des cultures. Aussi, dans une époque où les récits verticaux croissent de manière exponentielle, en architecture et ailleurs, Architectures (in)humaines explore la nature du monstrueux en architecture et sa capacité à inciter le spectateur à devenir protagoniste de l’architecture et à tisser son propre récit au sein même du bâtiment. La question des dispositifs mis en place par l’architecte est également abordée, ces derniers permettant d’assurer la possibilité d’un récit politique et personnel dans l’enceinte du bâtiment, afin d’aboutir à une architecture réellement monstrueuse, et donc réellement sensible.