Mila Radini

Les rues de Bamako, plus que des voies de circulation, constituent des espaces multifonctionnels intégrant des interactions sociales, économiques et culturelles. Ces occupations spontanées de marchands installés hors du marché originel sur les trottoirs et en bord de rue, est à la fois un vecteur d’animation urbaine et un défi pour la gestion de la ville. La planification urbaine, souvent calquée sur des modèles occidentaux, ne correspond souvent pas aux réalités locales, créant une discordance entre les infrastructures planifiées et les usages réels de l’espace public. Le commerce, bien qu’essentiel à l’économie locale, est souvent perçu comme un obstacle à l’organisation de l’espace public créant une opposition entre les marchands et les autorités désireuses de faire cesser ces activités. Les méthodes de recherche incluent des souvenirs personnels, l’étude d’écrits de divers spécialistes sur le marché informel et la manière d’habiter la rue, l’étude et la production cartographique, l’analyse photographique et des entretiens avec des acteurs de l’espace public bamakois.