Alice Chatelard

La marge spatiale abrite la marge sociale. Le mémoire s’intéresse aux délaissés urbains. L’approche typo-morphologique et sensible révèle l’ADN urbain dormant. Issus de transformations urbaines historiques et politiques, les délaissés urbains se reconnaissent par leurs formes étriquées, difficiles à aménager. Ils abritent des usages informels et ils sont placés dans la catégorie des espaces illégitimes par les institutions publiques aménageuses. La ville se reconstruisant en permanence sur elle-même, macrophage les espaces disponibles. La valeur du foncier induit une récupération des espaces les plus petits et permet de définir au fur et à mesure les échafaudages des usages et les occupations du sol urbain. La récupération des espaces en marge est questionnée puisqu’ils sont aussi des lieux de refuge, de révolte et de résistance à l’ordre de la ville. Comment le dessin de ces espaces permet-il d’inventer de nouveaux paradigmes urbains ?