Charlotte Chanard

Le mémoire réouvre les portes de l’utopie. Pour s’adapter aux conditions de vie future et tenter d’amortir ses impacts, il faut réfléchir à l’avenir des communs dits “négatifs”, les technologies zombies, à faire avec, mais autrement, ou à faire sans. Mettre en lien ces enjeux avec les plaques urbaines minéralisées occupées par l’architecture aliénante que sont les centres commerciaux périurbains. Symboles de l’hyperconsommation et témoins de la société capitaliste, ils pourraient devenir des communs dont on pourrait se passer. Mais les quantités phénoménales de matières et de surfaces qu’ils contiennent offrent des opportunités lors de leur reconversion. En quoi se saisir du sujet de la reconversion du centre commercial serait une méthode pour réhabiliter la pensée utopique ? La réponse se situe dans l’élaboration de la méthode, un bref état de l’art de l’utopie en situation, une contextualisation du centre commercial dans son histoire et ses critiques, et dans l’application de cette méthode avec une “descalarisation” de ce mastodonte et un retour au vivant.