Marie Zimmermann

80 à 90 % de la population française souhaite vieillir chez elle, voire mourir. Après avoir privilégié l’institutionnalisation de la prise en charge des seniors, l’État propose aujourd’hui des aides au maintien à domicile. Calculées avec des grilles administratives, elles sont sur la base de la dépendance de la personne à son logement et non de l’interdépendance de la personne à son environnement. Le maintien à domicile demande à ce que le regard s’attarde sur le chez-soi. La vieillesse, réduisant progressivement les capacités physiques, fait se replier la personne sur son logement, engendrant une temporalité contemplative autour du chez-soi. Ainsi, afin de saisir les dispositifs spatiaux ayant une qualité de soin à la personne vieillissante dans son logement, six entretiens ont été menés selon la méthodologie du Printemps de l’Hiver. Trois couples. Trois maisons individuelles. Malgré l’espacement géographique des trois profils de ménage (Alsace, Normandie, Corse), des similitudes apparaissent dans les modes d’habiter, dans la dichotomie intérieur/extérieur au sein du couple.