Mathilde Louvet

Dans le paysage rural, les infrastructures agricoles d’avant-guerre incarnent une identité territoriale forte par leurs matériaux et les techniques de construction. Avec les innovations technologiques, les exploitations spécialisent leur production, reléguant la diversité architecturale au second plan. Ceci entraînant une standardisation du bâti. Cette évolution soulève des interrogations sur les marques laissées par ces nouvelles formes architecturales et leur impact sur le paysage. Le mémoire s’appuie sur l’observation de photographies aériennes pour analyser l’évolution du territoire. Ces données sont complétées par l’étude de cas d’exploitants et des témoignages de leurs propriétaires pour comprendre les motivations aux modifications du bâti existant ou la construction de nouvelles infrastructures. L’analyse des résultats met en lumière l’expérience sensible du paysage et ses modifications. L’impact environnemental de ces exploitations est à concilier avec des besoins économiques, l’intégration des constructions contemporaines dans un environnement déjà fragile, ainsi que la valorisation d’un patrimoine architectural.