Thaïs Oriol

Vie post-industrielle se situe à 25 kilomètres de Nice, dans les Alpes-Maritimes. La cimenterie qui a fait naître le hameau La Grave de Peille cause une rupture paysagère, des nuisances habitantes et écologiques et pâtît d’un manque d’animation. Mais elle est inscrite dans la mémoire des habitants et ses silos de ciment monumentaux exercent une poésie. Le projet propose trois interventions. D’abord, une intervention sur le sol naturel afin de le rendre accessible pour permettre sa réappropriation, le renaturer pour l’intégrer dans le paysage et le cultiver pour remplacer la production de ciment. Une seconde intervention utilise la verticalité de quatre silos symboliques pour favoriser les rencontres en concentrant plusieurs programmes et en valorisant le panorama. Mais cela pose des questions de structures et d’habitabilité. La troisième intervention concerne l’enveloppe circulaire de béton armé des silos comme patrimoine à conserver et espace vecteur de rencontres. Mais cela interroge la fonctionnalité et le percement. Vie post-industrielle propose un parc agro-urbain d’amandiers accessible par une passerelle piétonne franchissant le fleuve. Celle-ci se prolonge dans l’un des silos reconvertis, donnant accès par des passerelles à des logements collectifs intimistes, des espaces culturels réversibles et un restaurant panoramique.