Diane Lenglin

La morphologie de l’Escarène interroge sur les incohérences entre un centre-bourg médiéval dense et très enclavé, une route départementale et l’infrastructure de franchissement du fleuve, le Paillon, en rupture avec la figure historique. La place Camous constitue un grand parking aérien stérile d’une surface de 5000 m2, empêchant toute aménité dans un contexte naturel à fort potentiel (présence de l’eau et de sa végétation en contrebas). Les quais de l’Escarène engage une réflexion architecturale multiscalaire. L’échelle macro du pont et de la départementale qui devient support et mur de soutènement pour installer une halle marchande ouverte et un parking souterrain. L’échelle intermédiaire du bâti du centre-bourg prolongé avec une nouvelle médiathèque pensée comme outil altimétrique pour gérer les variations de sols aux abords de l’église et de sa place. L’échelle micro des éléments tels que les escaliers, venelles, baies et seuils pour négocier des percées, accès, vues, à l’échelle humaine. Les connexions entre les strates hautes du “quai” et basses du Paillon deviennent possibles. On retrouve l’image perdue des anciennes terrasses plongeant jusqu’à retrouver le contact du fleuve.