Tom Favel

Autrefois passage obligé de la route du sel pour rentrer dans le village de l’Escarène, la rue de Nice entretient un rapport particulier avec celui-ci : à la fois proche, mais aussi délaissée et en retrait au profit de la rue du Château. Réinvestir un programme symboliquement fort dans ce lieu en fond de vallée a pour objectif d’impulser de nouvelles dynamiques urbaines, paysagères et sociales dans le village. Jardins funéraires appelle à reconfigurer la relation au deuil et au passage de la mort en inscrivant trois interventions architecturales de petite échelle dans un grand jardin, espace de recueillement et de souvenirs. Extrêmement contraint par la topographie, le site se développe dans l’épaisseur entre le front bâti unilatéral de la rue de Nice, le ruisseau et le vallon. Sa position géographique permet d’offrir tantôt des vues sur les alentours, tantôt le repli et l’enfouissement. Ainsi, chacune des situations instruit un récit architectural différent suivant le programme, avec comme appui commun la mise en scène des sols, de l’horizon et du ciel.