Sarah Chan

lauréate PJA de la Ville de Lyon

Sarah Chan - LAURÉATE PJA DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE DEM PAYSAGES HABITÉS : ARCHITECTURES EN SITUATION

Mes motivations pour l’architecture

Depuis la primaire, dès qu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais que je voulais être architecte. Attirée autant par les sciences que par la littérature et l’art, c’était pour moi le seul métier qui permette de concilier ces différentes disciplines. Pourtant, ce n’est qu’à mon arrivée à l’ENSAL et durant ces cinq années d’études que j’ai appris ce que signifie et implique le fait d’être architecte : en plus de répondre au besoin immédiat d’abriter, l’architecte vient projeter ce qui n’est pas encore réalisé, par le dessin du plein et du vide rendre possible des récits de vie, améliorer le confort des usagers dans des espaces habités et laisser une trace humaine dans le temps et dans l’espace.

Les moments forts des études d’architecture

Les séances de projet, moment important de la semaine pour certains, mais redouté pour d’autres, resteront pour moi les souvenirs les plus marquants de mes études. Durant ces longues journées en atelier ou en mezzanine, parfois ou souvent parsemées de doutes et de questionnements, les échanges d’idées et les encouragements entre étudiants, les remarques constructives et rassurantes des enseignants ont permis à nos projets d’évoluer, de s’améliorer et de s’affiner. Les rendus, temps d’échanges privilégiés où l’adrénaline est à son comble, nous permettent d’apprécier le produit fini. Pourtant, avec le temps, j’ai appris à apprécier non seulement l’objet achevé ou le résultat parfait, mais également à savourer le parcours du combattant, les itérations de cette pensée non linéaire et les efforts fournis par chacun d’entre nous dans l’ombre.

Mon projet de fin d’études et mon mémoire

Cette dernière année était l’occasion pour moi de porter un double regard sur la Guyane française, ma région natale : celui d’une personne qui y a toujours vécu et qui pourtant la redécouvre avec des yeux pétillants, en s’efforçant de ne plus considérer comme banal ce qui est extraordinaire. Le travail du mémoire a d’abord mis en évidence l’importance de se passionner pour un sujet, de se nourrir d’autres disciplines et d’oser expérimenter diverses méthodes de recherche. Mon projet de fin d’études a souligné l’importance de construire un récit, de réfléchir aux besoins des usagers et de s’insérer harmonieusement dans un contexte urbain, tout en mettant en valeur un environnement naturel remarquable : la mangrove côtière.

Et après ?

Au cours de ces deux années de master au sein du DEM PHAS, ma vision de l’architecture s’est élargie. J’ai développé un intérêt particulier pour les relations entre l’architecture et son contexte urbain, tout en approfondissant ma sensibilité à la transversalité et à la multiplicité des échelles. Dans la continuité de ce parcours, je souhaite intégrer une agence qui conçoit une architecture adaptée à son contexte, porteuse de sens, non seulement à l’échelle de la parcelle, mais aussi du quartier, de la ville ou du territoire. Par ailleurs, en parallèle de mon activité professionnelle en agence, je participe à des projets associatifs de conception de lieux de culte, avec la simple volonté de répondre aux besoins des usagers, en imaginant des espaces accueillants, sobres et dignes. Car concevoir ces lieux, c’est humblement chercher à offrir un refuge de sérénité et de lien humain.

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